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Tout Simplement Nousse...
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30 mai 2007

Nostalgie quand tu nous tiens...

106067_160804390_p1000823_H161716_LNous en envions parlé auparavant et ses yeux s’étaient illuminés quand il m’avait parlé pour la première fois, où nous dînions ensemble, de lui et de son envie d’être une toile où l’artiste laisserait son imagination peindre. C’était intéressant et j’avais écouté sans en perdre une bribe le récit de leur déjeuner où ils s’étaient vus tous deux pour parler de ce projet et ainsi lui donner matière et réalité ... chacun livrant ses envies, ses attentes.
Chacun avait donné son avis et avait parlé du thème de cette peinture sur corps... le thème choisit, il ne restait plus qu’à fixer une date, un lieu.

C’est avec une joie non dissimulée que je les aie accueillis tous les deux par un samedi après midi, une journée pourtant grise et froide mais dans l’atmosphère de mon appartement, il y régnait une douce chaleur. Etait ce lui ou moi, je ne saurai vous dire lequel de nous deux était le plus excité... lui certainement car il réalisait un rêve fou et était aussi émoustillé qu’un enfant attendant la veille de noël... ses yeux parlaient à eux seuls et il se dégageait de son regard un petit air coquin qui me faisait fondre.
Spectatrice d’un effeuillage plus que sensuel, il ôta ses vêtements un par un dans ma chambre, et j’avais le loisir de voir son corps en partie dénudé, juste là devant moi... Son torse, ses bras, son dos, ses cuisses... un ravissement et un plaisir des sens. Je me laissais partir ainsi dans mes songes en me rappelant la dernière fois que ma chambre l’avait vu nu, la dernière fois où j’avais sentie ses lèvres sur les miennes, ses mains me caressant, ses baisers attisant mon envie de lui... C’était surréaliste pour moi car en même temps que j’assistais à cette peinture sur corps, je voyais défiler sous mes yeux nos derniers ébats... c’était sensuel et torride à la fois...

L’artiste était douce et attentionnée à sa toile, elle ne voyait par ce corps qu’un moyen de laisser exprimer son art, de laisser son génie se réaliser.
Elle avait envahit l’espace, les lieux et seuls ses pinceaux et sa peinture les reliés tous deux, peu de mots émanaient de leurs bouches, tel à un silence quasi angélique et bercé par Norah Jones, je laissais ces deux personnes ne devenir plus qu’une : Lui toile de velours à la douceur de pêche laissant l’artiste s’adapter à son support. Elle concentrée, silencieuse, devant capter l’essence même de son art.

Je devais revenir à la réalité car j’avais une mission pour cette aventure. Celle-ci était simple, être l’assistante de notre femme artiste en lui servant champagne et douceurs chocolatées, en lui nettoyant ses pinceaux... ne parlant que très peu et en les laissant tranquillement tous deux communier. Notre homme m’avait aussi confiée une tâche, être spectatrice et voyeuse de cette après midi, en captant les souvenirs de cette aventure. Munie d’un appareil numérique, je garderai la mémoire de cette esquisse, de ce tableau humain.
Je prenais des clichés et jouer de mon appareil photo pour prendre les premières touches de noir se poser sur son dos, de voir notre peintre manier avec dextérité ses ustensiles avec le plus grand des sérieux... j’avais l’impression d’être le témoin d’une scène hors du commun où seul le battement de leur cœur battait à l’unisson.
La belle me demanda d’arrêter les photos pour lui permettre de mettre en place son dessin, elle devait se concentrer et ma présence la gêner quelque peu. Je sortis de la chambre et vaqua à mes occupations, fumant une cigarette et continuant à songer à lui mais de façon plus coquine.

Après une petite demie heure, je revins auprès d’eux... je n’ai pu réprimer un sourire en m’apercevant que l’homme, qui était qu’en partie dénudé quand j’avais quitté la chambre, était à présent nu comme un ver... comme si mes songes l’avaient appelés et lui avaient demandés de me faire un tel présent... je repris mon appareil et joua de lui comme si je caressai cet homme devant moi, doucement, tendrement captant son regard dés que je le pouvais, comme si par l’intermédiaire de cet appareil je lui faisais l’amour.
C’était divin de laisser le zoom de l’appareil se rapprocher du grain de sa peau comme si mes lèvres venaient lentement l’embrasser, de voir pinceau et peinture s’accordaient sur sa peau, comme si ma langue venait dessiner le contour de ses formes.
J’aurai aimé lire dans ses pensées pour savoir ce qu’il ressentait, ce que le contact de la peinture et des pinceaux lui faisaient quand la plume passait inlassablement sur son dos C’était beau et touchant, c’était excitant car je m’imaginais remplacer ses attouchements de plumes et de fils de lin par mes doigts...

Lui nu devant moi, une femme dans son dos le cajolant à sa façon à elle... un trio hors du temps, un trio sans relation basée sur le sexe, un trio sans un seul baiser échangé et pourtant je prenais un immense plaisir à le voir sourire quand la peintre posait sa main sur sa cuisse, quand elle peignait son dos... Mon imagination était féconde et mon envie de lui grandissait de plus en plus.
Je repris l’appareil pour prendre de nouveaux clichés sur l’avancement du dessin qui prenait de plus en plus forme : des traits noirs, des touches blanches, des camaïeux de gris formaient devant moi un dessin qui prenait dimension et réalité et se révélait tout simplement.
Mon zoom continua de danser sur son corps, mes yeux tentant de saisir le talent qui se dégageait. Et mon regard s’attarda sur son intimité virile, petit champignon rosé qui attendait sagement, qui tressaillait quand la peinture se faisait plus dense ou plus légère, qui ressentait le changement de peinture, l’épaisseur qui se formait sur son dos... j’étais émue devant ce spectacle et ne pu réprimer mon envie de photographier cette anatomie qui s’offrait à moi, qui me faisait saliver d’envie, qui me donnait tout simplement le désir de venir y déposer ma bouche, ma langue, de caresser cette douceur et de pouvoir y déposer mes baisers les plus chauds.

Prenant mon portable, je décidai d’adresser à cet homme un sms et de lui conter ce qui me passer par la tête en le regardant s’offrir à moi car bien entendu, je ne pouvais perturber le support et devais rester discrète... je laissais alors mes envies se matérialiser par le biais de l’appareil photo et me laissait envahir sensuellement.
Je m’approchai de lui et lui caressa le haut de la nuque...Moi entre ses jambes à lui, ses mains sur le bas de mes cuisses, elle derrière lui, ses jambes entourant son corps, son buste presque collé à son dos. La peinture et les pinceaux dansaient sur son dos, le caressant de toute part, et je laissais mes mains lui masser la tête, la nuque. C’était agréable et j’aurai aimé savoir à quoi il pensait à ce moment précis car mes mains le touchaient doucement et je sentais des ondes de frissons me parcourir...

Il nous avoua pendant la séance peinture que le contact sur la peau était très sensuel et que selon le pinceau, il ressentait la peinture comme une caresse aussi douce qu’une plume

Notre peintre termina le dos et vint se placer entre ses jambes pour terminer son œuvre sur son torse. Il pouvait alors faire une pause et regarder ce qui avait été peint sur lui... Une cigarette à la main, une coupe de champagne dans l’autre, il regardait son dos dans le miroir opposé au lit et admirait silencieusement cet art. Il souriait comme un enfant qui regarde un présent, ses yeux étaient illuminés par ce qu’il pouvait enfin voir ce qu’il avait ressenti au contact des pinceaux, de la peinture, de l’eau sur son corps.
Je suppose qu’il avait mille fois tenté de deviner ce que la belle dessinait mais il ne pouvait se douter de quoi son dos s’était habillé.
La pause achevée, il fallait que son dos et son torse se rejoignent en un seul dessin, que ces deux anatomies soient reliées par une et seule et même chose... une continuité, une fin.
Les pinceaux et les différentes teintes de peintures dansaient et virevoltaient selon l’envie de l’artiste sur son torse... tantôt le noir, tantôt le blanc qui se mélangeaient, s’accordaient pour devenir un ensemble de couleur qui prenait vie à chaque passage des pinceaux.

Il était à présent orné de sa peinture... le dos immaculé de ce dessin noir, blanc et gris et qui venait se terminer entre ses deux pectoraux, comme si cette peinture était venue s’endormir contre les falaises après que l’océan l’ai rejeté...
Ainsi paré de sa tenture sensuelle, son regard plus doux que jamais, il émanait de lui un charisme guerrier qui le rendait suave et désirable.


* * * * * * * *


Je voudrais être un artiste peintre pour pouvoir figer sur la toile,
Ton sourire quand tu es ravi de ta vie,
Redessiner avec mes battements, les fines rides de tes yeux,
Qui se forment comme s’ils voulaient danser.
Sculpter de mes doigts la forme de ton nez,
Qui s’enivre de doux effluves lorsque tu vogues vers tes souvenirs
Oh et que dire de cette bouche ?
Miracle de ton visage,
Mystère entrouvert quand tu te laisses embrasser.
La douceur de ce velouté qui s’est accroché à tes lèvres,
La teinte rose qui s’est accordée à la couleur de tes perles dentaires d’une pure blancheur,
Adoucir encore l’ovale de ce menton,
Qui se trouve une fierté d être si bien née.
Les courbes de ce front volontaire qui se plisse quand tu cherches mon regard,
Surtout ne pas toucher aux lobes de tes oreilles,
Qui s épanouissent quand j’y glisse ma langue.


Nousse

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  • Mon désir le plus intime est de vous emmener loin de vos soucis... De vous faire rêver, aussi longtemps que vous me lirez. Le temps que vous m’accorderez, sera pour vous. Installez-vous confortablement dans un fauteuil et prenez-moi dans vos mains. Li
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